Première adaptation live de Superman, ce serial est composé de 15 épisodes de 15 minutes. Le principe du serial est d’être diffusé chaque semaine dans les salles de cinéma.
Republic Pictures a tenté par deux fois de monter un serial sur Superman. La première tentative a eu lieu en 1940 mais les négociations sur l’utilisation de la licence a échoué. En 1941, l’éditeur souhaitait un contrôle absolu sur les scripts et la licence était la propriété de Paramount (le dessin-animé Fleisher était en diffusion).
Un producteur, Sam Katzman, a racheté les droits en 1947. Il a tenté de les vendre à Republic Pictures et a Universal sans succès. Columbia accepta le deal !
Katzman trouva Kirk Alyn en regardant quelques photos mais était un mauvais choix pour le représentant de National Comics (future DC Comics). Après quelques essais, Alyn empocha le rôle.
Côté coulisses, le costume était en gris et marron, couleurs qui passaient mieux en noir et blanc plutôt que le bleu et le rouge. Les effets spéciaux ont été pensés en deux temps. Le premier, Alyn était suspendu à des filins invisibles mais Katzman a viré toute l’équipe et a préféré utiliser dans un second temps des séquences animées pour le vol !
Pour la première fois, le gimmick d’envol fut utilisé. Alyn utilisait un mini trampoline pour mimer l’envol, caché dans un élément du décor.
A noter pour l’anecdote drôle, le cascadeur de Kirk Alyn n’a effectué qu’une seule cascade… qui l’a envoyé à l’hôpital à cause d’une jambe cassée.Souvent donc, Alyn ne s’envolait pas immédiatement mais allait courir vers l’élément de décor adéquat et sautait.
Critique
J’y allais à reculons mais finalement ce premier Superman sur grand écran passe beaucoup mieux que prévu. Le charme de l’époque opère toujours mais ce qui frappe c’est le sérieux des intrigues et du projet. Même si les enjeux sont quelques fois traités par dessus la jambe (il n’y a qu’à voir comment Clark quitte le foyer familial, une discussion de deux minutes où les Kent poussent Clark vers la sortie, un Clark qui accepte et dit qu’il va trouver un travail tout de suite, être Superman et sauver le monde), les épisodes se suivent avec intérêt. Les animations sont finalement très bien intégrées. Dans une même image, Kirk Alyn passe en mode dessin-animé et l’effet passe très bien. Chaque épisode ouvre sur le suivant et l’intrigue est vraiment tirée sur les 15 épisodes.
A noter que l’introduction où Jor-El est devant le conseil pour prévenir de la fin de la planète n’est pas du tout ridicule. On est loin du kitsch, il y a bien entendu les 60 ans qui nous séparent de ce Serial mais l’image est propre, le jeu est plutôt bon et les personnages sont bien ficelés. Restent donc des scénar’ prétextes aux scènes faciles et au déroulement maladroit mais on était dans du divertissement pur.
Dans ce film, Superman doit combattre le crime, ce n’est que dans le suivant que l’aspect SF viendra s’immiscer, pourtant Superman à fort à faire. Tout se passe dans un esprit de complotage bien fichu. Lois fait équipe avec Jimmy qui n’est pas encore le photographe malmené par Perry.
Un Serial honnête, loin d’être raté donc. Kirk Alyn assure le rôle même si niveau carrure, il est un peu au niveau des catcheurs de l’époque avec un torse très développé. Noel Neill assure une Lois fraîche et entreprenante, proche de celle des dessins animés Fleischer.
- Superman Comes To Earth
- Depths Of The Earth
- The Reducer Ray
- Man Of Steel
- A Job For Superman
- Superman In Danger
- Into The Electric Furnace
- Superman To The Rescue
- Irresistible Force
- Between Two Fires
- Superman’s Dilemma
- Blast In The Depths
- Hurled To Destruction
- Superman At Bay
- The Payoff
Extrait
Vous pouvez retrouver l’intégralité du serial dans le coffret The Theatrical Serial Collection édité par Warner.
Il contient la VOST.