Supergirl (1984)

Supergirl (1984)
Diffusion : 21 novembre 1984 (US) / 19 juillet 1984 (UK) / 10 octobre 1984 (FR)
Synopsis : Kara débarque sur Terre pour rechercher un artéfact Kryptonien détenu par Selena
Durée :
Box Office US : 14 millions de dollars
Box Office FR : /
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Supergirl est le premier film dérivé de Superman. Il arrive après Superman 3. Daté de 1984 et réalisé par Jeannot Szwarc à partir d’un scénario de David Odell, Supergirl n’est pas une réussite…

C’est Helen Slater qui a la lourde tâche de jouer Kara et Supergirl, aux côtés de Faye Dunaway , Hart Bochner , Peter Cook , Mia Farrow , Brenda Vaccaro et Peter O’Toole. On retrouve Marc McClure qui reprend son rôle de Jimmy Olsen (Marc McClure apparait dans les 5 films de l’ère Donner.)

Production et origines du film Supergirl

Alexander Salkind et son fils, Ilya, ont acheté les droits de Supergirl juste après ceux de Superman. Pourquoi pas adapter la cousine de Superman vu le succès des deux premiers films ? Lorsque les Salkind ont payé 3 millions de dollars à Warner Bros., propriétaire de DC Comics, pour les droits cinématographiques du personnage de Superman en 1975, ce bail incluait tous les personnages de la famille Superman, y compris Supergirl.  Dans une interview avec l’écrivain Jake Rosen pour le livre daté de 2008 Superman vs. Hollywood (qu’on vous conseille fortement et qui revient sur tous les projets d’adaptation de Superman), le producteur Ilya Salkind a expliqué que Supergirl devait déjà apparaître dans Superman 3 en 1983. Mais Warner Bros. n’était pas très enthousiaste, voulant simplement adapter Superman et personne d’autre de moins connu du grand public.
Avant que le tournage de Superman 3 ne commence, les Salkind ont annoncé leur projet pour Supergirl.

Les producteurs ont auditionné des centaines d’actrices, dont Brooke Shields, qui était considérée comme une favorite pour le rôle, et Demi Moore, qui a passé un test à l’écran. Le rôle a finalement été attribué à Helen Slater, âgée de 19 ans , comme annoncé en avril 1983. Croyant au projet, les Salkind ont signé un contrat pour trois films avec Slater, lui versant 75 000 dollars pour le premier film.

Après 4 mois d’entraînement, Helen Slater est prête. Mais quid de son alter-ego masculin ? Les producteurs avaient imaginé que Superman rencontrerait sa cousine à son arrivée sur Terre et lui montrerait comment utiliser ses pouvoirs puis deviendrait celui a libéré d’un sortilège. Finalement, Reeve refuse d’apparaître dans le film (il ne sera qu’un poster dans la chambre de Lucy Lane) et le scénario a été réécrit. Pour séduire les fans de Superman, on ramène Jimmy Olsen et Lucy Lane, sœur de Lois.
Et pour refaire le coup d’un Brando / Hackman sur premier film, on tente de prendre des acteurs de renom. Mia Farrow et Simon Ward (les parents kryptoniens de Supergirl, Alura et Zor-El), Peter O’Toole (Zaltar). L’actrice Faye Dunaway joue la grande méchante, Selena.
Même si Christopher Reeve n’est pas dans le film, il est bon ami avec Jeannot Swarc qui l’a mis en scène dans la romance de voyage dans le temps Somewhere in Time (1980). Il le pousse à devenir le réalisateur de Supergirl.

Le tournage dure du 18 avril au 11 août 1983. Le film a été tourné dans des décors des studios Pinewood , près de Londres, en Angleterre, pour un budget de 35 millions de dollars, (selon Hollywood Reporter du 26 juillet 1983) ou de 60 millions de dollars (selon le LAH Exam du 16 août 1983).

Les projections tests trouvent le film long. Effectivement, il fait 138 minutes. Quinze minutes ont été coupées, y compris plusieurs scènes impliquant le monde natal de Supergirl, Argo City, et la découverte de ses pouvoirs. Le film est sorti à l’international avec une version de 124 minutes. Mais la France aura une version de 105 minutes.

supergirl prototype 1984 - Tout Superman est dans Mag Of Steel

Un prototype de costume (qu’on revoit dans le storyboard) pour les essais lumièreBrenda Vaccaro

Le distributeur Warner Bros. a prévu que Supergirl sortirait en juillet 1984. Cependant, les Salkind ne voulaient pas que le film soit en compétition avec les Jeux olympiques de 1984 qui se déroulaient à Los Angeles, en Californie, ou qu’il se perde parmi les autres films d’évasion qui remplissaient les cinémas pendant les mois d’été. Lorsque les Salkind ont insisté pour une sortie à Noël, Warner a choisi de ne pas distribuer Supergirl, affirmant qu’ils n’avaient pas de créneau disponible pour les vacances dans leur calendrier. Les Salkind ont cherché un nouveau distributeur et Tri-Star Pictures a accepté de le sortir pour la saison des vacances de 1984.

Supergirl, un flop

Supergirl a fait son entrée dans les salles américaines le 21 novembre 1984, à la veille des célébrations de Thanksgiving. Le film a été déployé dans un réseau de 1 608 cinémas à travers les États-Unis. Les premiers résultats au box-office, couvrant les douze jours initiaux d’exploitation, ont atteint 11 millions de dollars.

L’accueil critique du film s’est révélé particulièrement contrasté. Dès le 18 juillet 1984, Daily Variety le décrit comme « plaisant par intermittence », laissant transparaître un certain manque d’enthousiasme. Quelques mois plus tard, le 20 novembre, The Hollywood Reporter se montre plus sévère constatant que le film « ne volait pas vraiment ». Le New York Times, dans son édition du 22 novembre 1984, adopte une position plus nuancée, reconnaissant que le film respectait « plus ou moins les standards de la franchise », tout en soulignant son aspect extrêmement familier, malgré quelques tentatives d’innovation pour mettre en valeur sa nouvelle vedette.

Le film sombre dans le box office hebdomadaire face à un Terminator qui reste stable. Supergirl engrangera 14 millions de dollars au total.

Supergirl 1984 avec Helen Slater

Face à ces retours mitigés et des recettes décevantes, les producteurs Alexander et Ilya Salkind ont dû revoir leurs ambitions. Bien qu’ayant initialement envisagé de développer une franchise autour du personnage, ils ont finalement abandonné tout projet de suite. Néanmoins, ils ont maintenu Helen Slater sous contrat pendant deux années supplémentaires (Variety, 8 juillet 1987). Les Salkind ne sont pas rancuniers envers Jeannot Szwarc, qu’ils ont d’ailleurs réengagé pour leur production suivante, Santa Claus, sortie en 1985.

La critique de Supergirl

Supergirl à la recherche de l’Omegahedron ! Dit comme ça, on se dit quele film va être un grand film d’aventure cosmique. Non, le hasard veut que le globe kryptonien atterrisse sur Terre, tout comme Kara.

Le début du film nous montre Argo City, cité kryptonienne qui rappelle les années 70, tel un temple hippie. Les effets spéciaux sont déjà très aléatoires qualitativement parlant. On passe de fils bien dissimulés pour faire léviter à des scènes montées à l’envers. Les artifices se voient mais on se dit que les univers qui ne sont pas terriens paraissent toujours kitsch dans les années 80.

Quand Kara arrive sur Terre, elle est déjà Supergirl. Il n’y a aucune découverte de son rôle, de sa puissance, de sa transformation. Comme dans Superman 78, on passe un peu du coq à l’âne, on accepte la situation, et on se tait. Les premiers pas de Supergirl sont plutôt beaux. Elle vole entre les arbres, cet instant suspendu fait illusion. C’est le reste qui peine. De l’origin story du méchant à la quête de Supergirl, tout est bancal.

Il ne se passe pas grand chose d’épique dans ce film. Tout est hasardeux.

Selena (Faye Dunaway) est filmée comme une grande méchante à la Dracula de Bela Lugosi ou à la Morticia Addams, son regard est constamment éclairé. Et mal éclairé. Effectivement, c’est l’antagoniste de l’histoire qui agit à distance. Exploitant la sorcellerie, elle tente de dominer le monde, assise chez elle. Elle ne fera pas grand chose d’ailleurs à part mettre des bâtons dans les roues de Supergirl et faire une montagne géante. La population manifestera contre elle sans qu’on ait une once d’informations sur le pourquoi du comment les habitants savent qu’elle existe. Il n’y a que dans le grand final, qu’elle sera vraiment active. Et encore, elle manipule un monstre par la pensée…

Supergirl ave Helen Slater, de 1984

Supergirl, elle, se nomme Linda Lee dans ce film. Elle devient étudiante pour se confondre avec les humains. Et c’est en utilisant ses pouvoirs qu’elle se dissimule. Voyez plutôt, ses pouvoirs sont fantasques au possible. Sa vision thermique ne l’est plus et permet de faire grandir une fleur. Elle peut s’habiller en étudiante dans une sorte de fondu magique assez comique quand on y revient. Brune, Linda se lie d’amitié avec… Lucy Lane, bel hasard ! La sœur de Lois est étudiante et sort avec… Jimmy Olsen ! Heureux hasard encore ! Le fan service existait déjà en 1984… Néanmoins, ces deux personnages ont très peu de temps d’écran, ils sont là pour le quota « entourage » de l’héroïne mais on aura simplement un brun ténébreux, inconnu au bataillon, en love interest de Kara. Et encore, on dirait plus un boulet qu’autre chose. Il l’embrasse de force et elle en tombe amoureuse quand même. Elle y est attachée même ! Ce sera l’intrigue principale : le sauver. C’est là qu’un sauvetage improbable alors qu’il allait se faire écraser par une auto-tamponneuse. Suspens incroyable. Supergirl emporte avec elle l’auto, transperce le toit du manège et emmène l’auto et son beau brun dans les cieux et sur une plage… Tout ça pour qu’il se prenne une noix de coco sur la tête. Non mais.

Rien n’a de sens. Un tractopelle menace la ville. Menace improbable. Lucy prend le volant pour l’arrêter mais se cogne à l’armature du véhicule et tombe dans les pomme. Kara se réveille enfin après plusieurs minutes à contempler le désastre pour intervenir.

Supergirl ave Helen Slater, de 1984

La gestion de l’urgence, du suspens et des situations est totalement nulle. On ne sait pas quoi faire des scènes d’action. Kara s’envole avec un poteau pour que les éclairs le charge en électricité pour qu’elle puisse combattre un monstre invisible. Aucun sens.

Même la fin est anti climatique. Kara est aux mains d’une créature géante contrôlée par Selena, elle est étirée et malaxée comme une pate à modeler. L’effet est un étirement de l’image ridicule. Elle récupère l’Omegamachin et le rapporte là où il doit être. C’est à dire dans l’eau. Ah.

Fin.

Supergirl semble fauchée, sans idée et trop long. Quand on sait que cette version fait 20 minutes de moins, on se dit qu’il y a peut-être des situations mieux explicites. Il n’en est rien. La version longue est juste une version nulle plus longue.

Helen Slater s’en tire bien. Son costume un peu volatile est un peu au rabais. On y voit les coutures. Mais il est dans les standards de celui de Reeve. Côté sexualisation, on aurait pu penser que Kara allait être objectisée. Outre une scène au début où deux hommes soulèvent sa jupe et veulent l’agresser, il  n’y a que des mouvements naturels (vent, explosion, saut) qui lui font soulever la jupe. On a vu pire (la Supergirl de Smallville est typique d’une Supergirl sexy pour la cible du public). Jeannot Szwarc ne l’iconise que très peu, ni en femme, ni en super-héroïne. Pas de male gaze, mais on soupçonne Peter O’Toole de profiter de la scène de la Zone Fantôme à un moment…

Où est l’intérêt d’avoir fait un film Supergirl ? Pour le coup, le personnage n’apporte rien. Elle ne semble pas avoir son univers propre, les codes sont flous, son identité n’est ni un frein, ni un avantage. Le film a le mérite d’exister et de proposer un des rares films de super-héroïnes de cette époque.

Bande-annonce

Photos et affiches

DVD et blu-ray

Une version française a été refaite en 2001 pour la ressortie du film. Différents montages sont également présentes suivant les éditions.

  • Blu-ray ALL America- Warner Home Video – incluant la International Theatrical Cut sur blu-ray (124:34) et le Director’s Cut sur DVD (138:44)
  • Blu-ray B France- ESC distribution – – incluant la International Theatrical Cut (124:35) et la version cinéma française (110:40).

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